L'extraction de minerais - Faits et chiffres
Lors de la COP27, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé l’opposition de la France à l’exploitation minière des fonds marins. Cette industrie, encore majoritairement à l’état de test, risque de devenir l’un des enjeux cruciaux des prochaines années, alors que des pays comme la Norvège choisissent d’ignorer les risques écologiques en autorisant depuis janvier 2024 la prospection minière des fonds marins. L'industrie minière est le secteur économique qui regroupe les activités de prospection et d'exploitation de mines. Elle est à la source de la production de nombreux biens d'équipements et de consommation, tels que les téléphones portables, ou tout autre objet possédant une batterie. Les entreprises et les pays qui contrôlent cette activité jouent donc un rôle important dans l'économie mondiale, le revenu global des entreprises minières représentant en 2023 environ 845 milliards de dollars. Parmi ces entreprises, on retrouve Glencore pour le Royaume-Uni, ou encore Jiangxi Copper, pour la Chine. Cette industrie se divise entre différentes branches selon le type de matériaux extraits. Il existe les minéraux non métalliques, les métaux de base, les métaux précieux et les terres rares.
Les entreprises minières les plus performantes à l’échelle mondiale étaient, en 2024, l’australienne Rio Tinto, la brésilienne Vale, et BHP, britanno-australienne. Ces entreprises enregistrent des revenus très importants : le chiffre d’affaires de BHP s’élevait en 2023 à plus de 53,8 milliards de dollars.
Les minerais ont une valeur très volatile. Par exemple, en mai 2024, le minerai de fer a été évalué à près de 119 dollars par unité de tonne sèche, tandis qu'à la même date, le prix d'une tonne de nickel s'élevait à environ 20.000 dollars, contre seulement 8.600 en mai 2016.
L’exploitation de minerais représente une grande part du PIB de certains pays. Cela représentait notamment en 2021 plus de 10% du PIB de l’Australie. Mais ce chiffre est assez exceptionnel, l’exploitation de minerais représentait en effet la même année 0,1% du PIB des États-Unis, 3,8 % de celui de l’Afrique du Sud et 2% du PIB russe.
L’extraction de minerais est une activité très polluante et dommageable pour l’environnement. Il n’est pas rare que des forêts et parfois même des réserves naturelles soient détruites afin d’accéder aux minerais. Par exemple, pour produire les plus de 1,3 milliard de smartphones vendus annuellement dans le monde, des grandes quantités de matériaux rares sont nécessaires. La consommation mondiale de lithium, utilisé pour produire les batteries, notamment des téléphones, mais aussi des voitures électriques par exemple, a explosé entre 2010 et 2021. Or, miner le lithium, ou n’importe quel autre minerai, a un fort impact sur l’environnement local, car ces mines sont souvent des mines à ciel ouvert, et peuvent s’étendre parfois sur plusieurs kilomètres, tel que la mine d’or Boddington. En France, le projet Montagne d’Or en Guyane a été combattu pendant de nombreuses années par les locaux, avec des collectifs tels que « Or de question » ou « Jeunesse autochtone Guyane », car l’emplacement des mines aurait dû se situer entre deux réserves naturelles. Le gouvernement a finalement cédé et donné gain de cause aux locaux.
Ressources minières : principaux pays et entreprises
Les minerais sont répartis de manière inégale autour du globe. Le Pérou possède par exemple la plus grande réserve de mines d’argent, avec une quantité de minerais estimée à 110 milliers de tonnes, tandis que l’Inde par exemple en possède uniquement 8 milliers de tonnes. Certains pays sont particulièrement riches en ressources naturelles, comme la Russie et l’Australie, qui possèdent les plus grandes réserves de mines d’or, pour le second, mais aussi de grandes réserves de zinc, d’argent et de diamants. Ainsi, des dépendances peuvent se créer entre les importateurs et les exportateurs de minerais.Les entreprises minières les plus performantes à l’échelle mondiale étaient, en 2024, l’australienne Rio Tinto, la brésilienne Vale, et BHP, britanno-australienne. Ces entreprises enregistrent des revenus très importants : le chiffre d’affaires de BHP s’élevait en 2023 à plus de 53,8 milliards de dollars.
Les minerais ont une valeur très volatile. Par exemple, en mai 2024, le minerai de fer a été évalué à près de 119 dollars par unité de tonne sèche, tandis qu'à la même date, le prix d'une tonne de nickel s'élevait à environ 20.000 dollars, contre seulement 8.600 en mai 2016.
L’exploitation de minerais représente une grande part du PIB de certains pays. Cela représentait notamment en 2021 plus de 10% du PIB de l’Australie. Mais ce chiffre est assez exceptionnel, l’exploitation de minerais représentait en effet la même année 0,1% du PIB des États-Unis, 3,8 % de celui de l’Afrique du Sud et 2% du PIB russe.
L’extraction de minerais en France
En France, le secteur de l’industrie minière et extractive a subi de plein fouet la désindustrialisation. Les régions actives dans ce domaine, notamment dans le Nord et l’Est de la France, ont assisté à la fermeture des mines, par exemple de houille et de potasse. Cependant, le secteur reste actif en France, générant plus de 5,5 milliards de chiffres d’affaires en 2022, avec près de 1.000 entreprises en activité en 2020. La majorité de celles-ci, soit plus de 720 d’entre elles, ont une activité en lien avec la fabrication de métaux de base, comme la production de cuivre, qui a généré près de 668 millions d’euros en 2020.Le cas de l’or
En 2023, la production mondiale d’or s’élevait à environ 3.000 tonnes métriques. À des fins industrielles, sa malléabilité, sa ductilité et sa résistance à la corrosion et à de nombreuses réactions chimiques en font un métal idéal pour des applications telles que les connecteurs électriques, le blindage infrarouge et les feuilles d'or. La Chine est le premier pays producteur du minerai, mais le pays est le cinquième en termes de réserves de mines d’or. Le marché de l’or est encore très actif, avec une évolution de près de 1.500 dollars par once troy d’or entre 2000 et 2023. Les entreprises leaders de l’extraction d’or proviennent d’Amérique du Nord, avec en premier Newmont, suivie de Barrick Gold et de Agnico Eagle.Hausse de la demande en matière de terres rares
Les terres rares comprennent une liste de 17 éléments chimiques, qui sont, au cours des dernières décennies, devenus de plus en plus essentiels à la confection de nombreuses technologies avancées. Les terres rares sont notamment utilisées dans la confection d’aimants, de catalyseurs et de batteries. La production chinoise représentait dans ce domaine plus des deux tiers de la production mondiale en 2023. Seules peu d’entreprises provenant d’autres pays que de la Chine joue un rôle important dans ce secteur, la plupart étant australiennes, comme Lynas Corporation, dont la valorisation s’élevait à 7 milliards de dollars canadiens en mars 2024.L’extraction de minerais est une activité très polluante et dommageable pour l’environnement. Il n’est pas rare que des forêts et parfois même des réserves naturelles soient détruites afin d’accéder aux minerais. Par exemple, pour produire les plus de 1,3 milliard de smartphones vendus annuellement dans le monde, des grandes quantités de matériaux rares sont nécessaires. La consommation mondiale de lithium, utilisé pour produire les batteries, notamment des téléphones, mais aussi des voitures électriques par exemple, a explosé entre 2010 et 2021. Or, miner le lithium, ou n’importe quel autre minerai, a un fort impact sur l’environnement local, car ces mines sont souvent des mines à ciel ouvert, et peuvent s’étendre parfois sur plusieurs kilomètres, tel que la mine d’or Boddington. En France, le projet Montagne d’Or en Guyane a été combattu pendant de nombreuses années par les locaux, avec des collectifs tels que « Or de question » ou « Jeunesse autochtone Guyane », car l’emplacement des mines aurait dû se situer entre deux réserves naturelles. Le gouvernement a finalement cédé et donné gain de cause aux locaux.
