La Journée mondiale sans tabac a lieu ce lundi 31 mai. Lancée en 1987 à l'initiative de l'Organisation mondiale de la santé, elle vise à informer et sensibiliser la population aux effets nocifs et mortels du tabagisme. Et si les programmes de prévention portent peu à peu leurs fruits, les jeunes restent une population facile à cibler pour l'industrie du tabac. L’adolescence est en effet une période critique où la vulnérabilité aux comportements addictifs est particulièrement élevée et c'est très souvent sur les bancs de l'école que les fumeurs à long terme ont grillé leur première cigarette.
Selon une étude récemment publiée dans The Lancet, il est estimé que la prévalence du tabagisme chez les Français âgés de 15 à 24 ans a diminué de 26 % au cours des trente dernières années. Cette baisse est toutefois moins importante que dans la plupart des pays à revenu élevé (diminution moyenne de 34 %) et la France reste l'un des pays d'Europe où les jeunes fument le plus. En 2019, environ 36 % des 15 à 24 ans étaient des fumeurs (quotidiens et occasionnels), soit le deuxième taux le plus élevé du Vieux Continent derrière la Bulgarie (près de 39 %). À l'opposé, la prévalence du tabagisme est la plus faible chez les jeunes des pays nordiques : 15 % en Norvège et en Suède, 14 % en Islande.
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