Le 1er mai, la fête du Travail est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde pour commémorer les combats sociaux des travailleurs. Cet événement international tire son origine d'une journée de grève organisée pour revendiquer la journée de huit heures à la fin du XIXème siècle.
Comme le montre une comparaison internationale réalisée par l’institut économique de la fondation Hans-Böckler, le recours à la grève est de nos jours très variable selon les pays. C'est en France que l'on dénombre le plus de journées de grève pour 1 000 employés dans l'OCDE, soit en moyenne 114 jours par an. Il est important de souligner que le ratio pour l'Hexagone ne concerne que le secteur privé et les entreprises d'État, et qu'il pourrait donc être sensiblement différent s'il incluait le secteur publique. En Belgique et au Canada, le recours à l'action syndicale semble également relativement répandu avec respectivement 91 jours et 80 jours de grève par an pour 1 000 salariés. À l'opposé, les mouvements de grève sont plutôt marginaux aux États-Unis (6 jours pour 1 000 employés) et en Suisse (1 jour pour 1 000 employés).
Il convient de noter que les statistiques nationales utilisées pour réaliser cette comparaison se basent sur des méthodologies qui peuvent varier entre les pays, notamment le seuil de participants à partir duquel une grève est comptabilisée. Dans certains pays, comme le Canada, ces chiffres incluent également les "lock-out" ou grèves patronales. Cette pratique née au Royaume-Uni dans les années 1850 consiste en la fermeture provisoire d'une entreprise décidée par l'employeur. Elle est généralement utilisée lorsqu'une grève est partielle pour faire pression sur les grévistes, les salariés non grévistes n'étant alors plus rémunérés.