Les travailleurs immigrés sont un moteur de la croissance dans les pays développés, notamment en soutenant l'activité dans les secteurs en tension. Selon l'OCDE, la contribution fiscale nette estimée de l'immigration, c'est-à-dire le montant des impôts et contributions que les immigrants paient par rapport aux prestations et services publics qu'ils reçoivent, serait de 0,3 % du PIB en France et de 0,9 % du PIB en moyenne dans l'OCDE. Comme le détaille l'infographie ci-dessous, outre l'impact fiscal, plusieurs secteurs d'activités essentiels dépendent en grande partie des travailleurs immigrés.
Selon la dernière étude de la Dares à ce sujet, parue en 2021, les immigrés occupent en moyenne un emploi sur dix (10,2 %) en France, mais la proportion peut monter à plus d'un sur quatre dans certaines familles professionnelles. Outre les employés de maison (près de 40 % de l'emploi), les travailleurs immigrés sont par exemple surreprésentés dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics, de la sécurité et du gardiennage, ainsi que de l'hôtellerie-restauration. Le nombre d'immigrés est également supérieur à la moyenne chez les professionnels de la politique et du clergé, notamment en raison d'une forte proportion de prêtres étrangers (environ un sur quatre en France). Dans le détail, il s'agit surtout d'emplois peu ou assez peu qualifiés, mais certaines professions intermédiaires ou cadres sont aussi représentées dans des secteurs en tension.