Jeudi s'ouvrira la conférence de Dubaï sur les changements climatiques, ou COP28. Cette conférence internationale réunira les représentants des pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. L'un des objectifs principaux de cette COP28 est de continuer l'élaboration de la transition énergétique, et accélérer la sortie des énergies fossiles, grandes émettrices de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques. Au delà de leur impact sur le climat, les énergies fossiles, comme le charbon, le pétrole ou le gaz, posent aussi d'importants problèmes de pollution : leur combustion, par exemple, émet des particules fines (PM2.5).
D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une exposition prolongée à ces particules est susceptible de créer ou d'aggraver de nombreux problèmes de santé, comme l'hypertension artérielle ou le diabète. Si, depuis 2021, l'OMS recommande un niveau maximal de cinq microgrammes de PM2.5 par mètre cube d’air pour une exposition prolongée, la vaste majorité des villes de l'Union européenne dépassent largement ce seuil.
Comme le montre notre infographie, basée sur des données de l'Agence européenne pour l'environnement compilées par Toute l'Europe, la ville de l'UE la plus polluée aux PM2.5 en 2021-2022 était Slavonski Brod, en Croatie, où l'on recensait en moyenne près de six fois le taux maximal recommandé, ou 28 μg/m3. De plus, un grand nombre des villes les plus affectées par les PM2.5 se trouvent en Pologne : le pays est encore très dépendant du charbon, dont la combustion émet énormément de particules fines. En Italie, la plaine du Pô, du fait de sa géographie et de la concentration des activités industrielles, reste l'une des régions d'Europe les plus polluée par les particules fines, d'où la présence également de deux villes italiennes en tête de liste.
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