À l’occasion de la journée internationale des peuples autochtones, Statista s’est intéressé au phénomène grandissant du déplacement interne. Les déplacés internes sont des personnes contraintes de fuir à l’intérieur de leur propre pays, notamment en raison de conflits, de catastrophes naturelles ou d’expropriations dues à des projets de grande envergure. Ils représentent l‘un des plus grands groupes de personnes déplacées, leur nombre étant estimé à 71,1 millions en 2022 ; selon l’UNHCR, le nombre de réfugiés, déplacés en dehors de leur pays, s’élevait à plus de 35 millions cette même année. La Syrie, l’Iraq et la Colombie sont actuellement les pays les plus concernés par les déplacements forcés des populations sur leur territoire.
Contrairement aux réfugiés, il n’existe pas d’organisation internationale pour la protection des déplacés internes : ils relèvent de la responsabilité de leur État d’origine, qui ne peut souvent plus assurer leur protection, ou refuse de la leur garantir. Les personnes forcées de fuir leur foyer se retrouvent ainsi souvent dans des conditions particulièrement vulnérables.
Ce graphique se penche sur l’évolution du nombre de déplacés internes depuis 2009, ainsi que les causes de leur déplacement. Depuis 2009, le nombre de déplacés internes a presque triplé, passant de 25 millions à 71,1 millions ; près de 9 millions d’entre eux ont été contraints de quitter leur lieu de résidence habituel à cause de catastrophes naturelles ou d’origine humaine, un phénomène qui pourrait être amplifié par les effets du réchauffement climatique.