Un scandale de corruption secoue actuellement le Parlement de l'Union européenne. L'élue grecque Eva Kaili, vice-présidente de l'assemblée européenne, a été inculpée pour corruption dans une affaire liée au Qatar et écrouée dimanche à Bruxelles, en compagnie de trois autres personnes. Les soupçons des enquêteurs portent sur d'importants versements d'argent qu'aurait effectués le pays organisateur du Mondial 2022 pour influencer la politique européenne.
Pour la plupart des citoyens européens, le fait qu'une affaire de corruption éclate au sein des institutions européennes ne devrait pas être une grande surprise. Au printemps dernier, 68 % des personnes interrogées dans le cadre d'un sondage mené à l'échelle de l'UE ont déclaré que la corruption était une pratique répandue dans leur pays. Pourquoi en serait-il autrement à Strasbourg ou à Bruxelles ?
En France également, près de deux tiers des personnes interrogées (64 %) affirment que la corruption est courante dans l'Hexagone. Ce chiffre est encore plus élevé dans les pays voisins du Sud : 89 % en Espagne et en Italie. Comme le montre notre graphique, c'est la Grèce qui arrive en tête en matière de corruption perçue dans l'UE. Si l'on en croit les Danois, la corruption ne serait en revanche pas un phénomène particulièrement répandu au Danemark. Avec la Finlande, c'est le seul État membre de l'UE où moins d'un citoyen sur cinq estime que ce fléau demeure courant à l'échelle nationale.
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