Le principal facteur de fertilité masculine, soit la quantité moyenne de gamètes dans le sperme, a connu une baisse inquiétante au cours des dernières décennies. Comme le révèle une étude mondiale publiée en novembre 2022 dans la revue "Human Reproduction Update", entre 1973 et 2018, le nombre moyen de spermatozoïdes a diminué de moitié chez l'homme, passant de 101 millions à 49 millions par millilitre de sperme.
Diverses explications ont été avancées pour expliquer ce déclin de la fertilité, comme l'obésité, le stress, la pollution ou encore l'exposition environnementale à des produits chimiques nocifs. Pour les chercheurs, l'humanité pourrait ainsi se retrouver confrontée à une crise en matière de santé reproductive. « Je pense que c'est un autre signal que quelque chose ne va pas dans le monde et que nous devons faire quelque chose à ce sujet. Je pense que c'est une crise et qu'il vaut mieux l'affronter maintenant, avant qu'elle n'atteigne un point de basculement qui pourrait ne pas être réversible », a commenté dans "The Guardian" l'auteur principal de l'étude, le professeur Hagai Levine.
D'autres scientifiques se montrent toutefois plus prudents à l'encontre des résultats de cette étude. Le nombre de spermatozoïdes est certes l'un des facteurs majeurs de fertilité chez l'homme, mais il n'est pas le seul. Leur vitalité, leur mobilité, et enfin leur forme jouent également un rôle important.