En 1950, la population mondiale était estimée à environ 2,5 milliards de personnes. Elle a ensuite atteint 5 milliards d'individus en 1987, puis 6 milliards en 1999. Et elle s'apprête à franchir le cap des 8 milliards d'habitants en novembre 2022, selon les estimations des Nations Unies (ONU). Si la population de la planète a plus que triplé au cours des soixante-dix dernières années, en grande partie grâce aux progrès de la médecine et à l'amélioration du niveau de vie, elle croît désormais à un rythme beaucoup plus lent, avec un taux de croissance annuel qui est passé sous la barre des 1 % en 2020.
D'après les projection de l'ONU, la population mondiale devrait atteindre un pic d'environ 10,4 milliards de personnes au cours des années 2080 et se maintenir à ce niveau jusqu'en 2100. Néanmoins, les opinions des chercheurs sont loin d'être complètement unanimes à ce sujet.
Dans un article publié dans la revue The Lancet, des scientifiques de l'université de Washington ont par exemple remis en question ces prévisions. Selon leur scénario de base, la population devrait culminer en 2064 à 9,7 milliards d'habitants, avant d'amorcer un déclin. D'ici 2100, ils supposent que la planète pourrait ainsi héberger entre 6,3 et 8,8 milliards de personnes - donc potentiellement moins qu'en 2022. Ces chercheurs concluent que la survenue et le rythme du déclin démographique seront liés à la vitesse de réalisation des objectifs mondiaux de développement durable, notamment dans les domaines de l'éducation des filles et de l'accès à la contraception.