La « génération Z », qui désigne les jeunes nés entre 1995 et 2012 environ (bien que les dates varient selon les définitions), se distingue de ses aînés à bien des égards, qu'il s'agisse d'usages, de comportements ou de valeurs. Parmi les domaines dans lesquels cette génération marque une évolution importante, on peut citer l'identité et l'orientation sexuelle.
Comme le met en avant une enquête menée par Statista dans le cadre des Consumer Insights, les jeunes adultes de cette génération s'identifient avec plus de nouveaux termes que leurs aînés pour décrire leur sexualité. Si 86 % des Français appartenant à la génération Z se disent hétérosexuels, environ 8 % se déclarent homo- ou bisexuels, alors que 2 % se définissent pansexuels et 1 % asexuels. Aucune autre génération étudiée ne s'affranchit autant des normes et se montre aussi ouverte vis-à-vis de son orientation sexuelle.
Dans les trois groupes qui précèdent - des milléniaux aux baby-boomers, en passant par la génération X - les répondants à l'étude n'ont (quasi-exclusivement) utilisé que trois termes pour décrire leur orientation : hétéro-, homo- ou bisexuel. Même si le poids des traditions hétéronormées est un peu plus visible chez les baby boomers, on constate que la répartition des orientations sexuelles reste assez similaire pour les trois générations couvrant la période 1946-1994 : 93 % à 97 % se déclarent hétérosexuels et 1 à 3 % homo- ou bisexuels. On retrouve également 1 % de milléniaux se déclarant pansexuels, mais le changement le plus marquant concerne donc la cohorte née à l'ère numérique.
Pour rappel, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement cessé de catégoriser l'homosexualité comme une maladie mentale il y a un peu plus de trente ans seulement, le 17 mai 1990. La transidentité a quant à elle été retirée de la liste de l'OMS des « troubles mentaux et du comportement » en 2018.