La Chine poursuit sa spectaculaire montée en puissance dans la recherche mondiale. Comme le montrent les données de l'Office européen des brevets, ce pays dépose de plus en plus de brevets en Europe. Alors que l'on comptait 7 092 demandes de brevets en provenance de Chine en 2016, ce nombre s'élevait à 19 041 en 2022 (derniers chiffres disponibles), soit une hausse de 168 %. Cette accélération va de pair avec les investissements massifs réalisés par la Chine dans le domaine des nouvelles technologies, comme les télécommunications, la robotique et l'intelligence artificielle.
La Chine est actuellement le quatrième pays pourvoyeur de demandes de brevets sur le Vieux-Continent, devant la France (qu'elle a dépassé en 2019) et derrière un trio de tête composé des États-Unis, de l'Allemagne et de son voisin le Japon, pays qu'elle pourrait bien dépasser prochainement. En ce qui concerne le nombre de demandes par entreprise, le géant technologique chinois Huawei occupait la première place du classement en 2022, devant LG (Corée du Sud), Qualcomm (États-Unis), Samsung (Corée du Sud), Ericsson (Suède) et Siemens (Allemagne).
Parmi les domaines les mieux représentés dans le volume des demandes de brevets en Europe, outre les technologies numériques et les énergies propres, on trouve également l'industrie pharmaceutique, chimique et biotechnologique, avec des acteurs français comme l'Inserm et Sanofi.