Après une récession historique en 2020, qui a vu l’économie mondiale se contracter de 3,5 %, l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) table sur une hausse du PIB mondial comprise entre 5 % et 6 % en 2021, selon ses dernières prévisions publiées cette année. Malgré les incertitudes qui planent sur l'impact des variants du Covid-19, les perspectives économiques ont globalement tendance à s'éclaircir. En France, la Banque de France pourrait revoir ses prévisions de croissance à la hausse en septembre (actuellement à 5,75 % pour 2021). "Compte tenu d'un premier semestre 2021 qui est plus favorable (que prévu), il est possible que nous remontions notre prévision de croissance pour l'ensemble de cette année", a déclaré le directeur de l'institution.
Comme le mettent en évidence les perspectives de l'OCDE, la vitesse de la reprise économique est toutefois très inégale dans le monde, certains pays ayant déjà retrouvé leur niveau de PIB par habitant d'avant la crise, tandis que d'autres prendront encore plusieurs mois, voire plusieurs années, à se remettre du choc de la pandémie. Comme l'expliquent les analystes de l'organisation, la rapidité de la reprise dépendra notamment de l’efficacité des campagnes de vaccination, de la solidité des infrastructures sanitaires et des systèmes de soin, ainsi que du niveau de soutien des gouvernements sur le plan économique et financier.
Comme le montre notre graphique, la Chine et la Turquie font partie des rares économies à avoir évité la récession en 2020, alors que d'autres, comme les États-Unis, la Russie et la Corée du Sud, ont déjà récupéré leur niveau de PIB par habitant pré-pandémie à l'issue du premier semestre 2021. En revanche, plusieurs autres économies du G20 devraient mettre encore au moins un an avant de se redresser complètement. Un retour durable au delà du PIB atteint fin 2019 n'est ainsi pas attendu avant la deuxième moitié de l'année 2022 au Canada, en Italie, au Royaume-Uni, en France et au Brésil. Dans certains pays, comme l'Espagne et l'Arabie saoudite, ce processus pourrait même prendre encore plus longtemps, soit respectivement jusqu'en 2023 et 2024.