Depuis quelques années, les néobanques se multiplient et gagnent du terrain. Là où les acteurs historiques, tels la Caisse d'Épargne ou la Société Générale, reposent principalement sur une structure constituée d'agences, les néobanques, issues des fintechs, jouent à 100 % la carte du numérique. Les banques mobiles permettent notamment de gérer ses économies depuis un smartphone, grâce à des applications. En proposant des tarifs relativement bas et en ciblant plus spécifiquement les "digital natives", ces dernières concurrencent de plus en plus les banques traditionnelles, qui ont elles aussi été amenées à développer leurs propres interfaces mobiles ces dernières années. Trois néobanques dominent actuellement ce marché prometteur en France : N26, Revolut et Orange Bank, des services qui comptent déjà chacun entre un et deux millions de clients dans l'Hexagone.
Comme le montrent les dernières données issues du Statista Global Consumer Survey, l'adoption des services bancaires mobiles est déjà très avancée en Chine et au Royaume-Uni. Dans ces deux pays, la part des répondants déclarant utiliser ce genre de service s'élève respectivement à 70 % et 63 %, soit parmi les taux les plus élevés enregistrés dans l'étude. En comparaison, un peu moins de la moitié des Français titulaires d'un compte bancaire affirmait utiliser une application mobile pour gérer son argent cette année, tandis que les Japonais font partie des plus sceptiques à cet égard (seulement 22 % d'utilisateurs).