Le 10 septembre marque la Journée mondiale de prévention du suicide, dont le thème cette année et jusqu'en 2026 est « Changer le discours sur le suicide ». D'après l'Organisation mondiale de la santé, le but de cette Journée est de transformer la perception du grand public sur la question complexe du suicide, et de « passer d'une culture du silence et de la stigmatisation à une culture de l'ouverture, de la compréhension et du soutien ».
Comme le montre notre infographie, basée sur les données de l'OCDE, la prévalence du suicide varie de façon significative entre les pays, mais également entre les hommes et les femmes. En France, en 2020, 20 hommes se sont suicidés pour 100 000 habitants, alors que ce taux était de 5,9 pour les femmes, soit près de quatre fois moins. En Lituanie, en Estonie, en Hongrie et aux États-Unis, le ratio de suicides était plus de quatre fois supérieur chez les hommes. Chez les femmes, la Corée du Sud et le Japon affichaient les taux les plus élevés des pays inclus, avec 15,2 et 10,2 cas pour 100 000 habitants.
Si ces données n'incluent que les pays de l'OCDE, il est important de noter que le suicide n'est pas un phénomène limité aux seuls pays à haut revenu. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la région africaine a le taux de suicide le plus élevé au monde, estimé à 11,2 personnes pour 100 000 habitants en 2019, contre une moyenne mondiale de 9,0 pour 100 000 habitants cette année-là. Le Lesotho affiche des taux particulièrement élevés, avec 87,5 pour 100 000 habitants, suivi par l'Eswatini, avec 40,5 pour 100 000 habitants. L'OMS souligne que 77 % des suicides ont eu lieu dans des pays à revenu faible ou intermédiaire en 2019, ajoutant que le manque de données sur le suicide a conduit à une sous-déclaration continue.
Si vous ou quelqu'un dans votre entourage avez besoin d'aide, vous pouvez trouver une liste de services d'assistance téléphonique et de sites web consacrés au suicide par pays ici.