Comme le révèle le baromètre annuel de l'attractivité de la France publié par le cabinet d'audit EY, la France a conservé en 2023 son rang de premier pays d'Europe pour l'accueil des investissements directs étrangers (IDE), et ce pour la cinquième année consécutive. Avec 1 194 projets d'implantation ou d'extension annoncés en 2023 (-5 % par rapport à 2022), la France devance le Royaume-Uni (985 projets, +6 %) et l'Allemagne (733, -12 %). Ensemble, ces trois pays concentrent un peu plus de la moitié (51 %) des projets prévus sur le continent européen.
Dans le détail, à l'échelle des régions européennes, le Grand Londres est repassé de peu devant l'Île-de-France en tête du classement de l'attractivité (359 projets d'investissements étrangers contre 300). Cinq régions françaises figurent dans le top 15 d'Europe cette année : Île-de- France, Auvergne-Rhône-Alpes, Grand Est, Hauts-de-France et Occitanie.
Les projets d'investissements étrangers annoncés en France restent cependant moins denses en emplois que ceux recensés dans les autres principaux pays d'accueil. Comme l'indique notre graphique, le nombre moyen d'emplois créés par projet d'IDE en 2023 était de 35 dans l'Hexagone, contre 61 au Royaume-Uni et 49 outre-Rhin. Selon les analystes d'EY, cet écart est « sans doute en corrélation avec le coût du travail, mais aussi l'effet de rattrapage qui provoque plus de réinvestissements que d'implantations ex-nihilo en France ».